Charlie Chaplin a confié n’avoir rencontré que trois génies: Albert Einstein, Winston Churchill et Clara Haskil. La vie de la pianiste roumaine fut longtemps marquée par la souffrance et les désillusions. Enfant prodige, elle voit sa carrière naissante stoppée net par la guerre et la maladie. Son caractère difficile et sa timidité maladive l’empêcheront longtemps d’accéder à la notoriété. Reconnue tardivement, « La Grande Dame de la musique » est aujourd’hui considérée comme l’une des plus grandes pianistes de tous les temps.
Pour sa première expérience de seule en scène, Laetitia Casta se glisse avec un naturel déconcertant dans la peau de l’artiste mystérieuse et fascinante que fut Clara Haskil. Déjà dirigée par Safy Nebbou dans Scènes de la vie conjugale, l’actrice française est à nouveau époustouflante dans le rôle de cette femme qui aura toute sa vie fuit les feux de la rampe, mais dont le génie suscite aujourd’hui encore la dévotion des mélomanes et de ses pairs.