Charlie Winston Trio

Par Aude Haenni - 16.12.2016

20h. La salle est plongée dans l’obscurité… Apparaît un faisceau lumineux, se baladant sur scène, éblouissant quelques spectateurs au passage. Au bout de la lampe de poche, tel un gamin ravi de sa farce, la tête de Charlie Winston. “Avec la lumière, ça serait mieux! sourit-il. En plus, vous avez l’air d’être des personnes sympathiques!” A peine arrivé, le ton est donné. Totale décontraction pour le chanteur british visiblement là pour s’amuser et prêt à se dépenser sans compter, dernière date de la tournée pour cette année oblige. Bonheur auprès du public présent, conscient de vivre un moment particulier.

Particulier de par le lieu, ainsi que de par une formation en trio. Accompagné de deux – talentueux, soit-dit en passant – musiciens, Charlie Winston se la joue intimiste. Fini les shows grandiloquents, “c’en était assez. J’ai eu envie de revenir où j’avais commencé”, explique-t-il. “Et c’est une opportunité pour vous d’écouter les chansons…”, continue-t-il, mimant des fans hystériques.

Compris. Ce soir, on se doit d’écouter attentivement les tubes et des airs que l’on avait peut-être bien oubliés au fil des albums et des années. Evening Comes, Hello Alone, Happiness, Truth, Wilderness, Lately, Smile, Unlike Me s’enchaînent… On redécouvre, on se délecte de chaque morceau. On applaudit. On ne peut s’empêcher de sortir son smartphone lorsque le dandy se balade à travers la salle sur A Light (Night). On l’écoute parler de son amour pour les légumes, mais pas que. On chante (ni en rythme, ni en chœur). On crie, un peu, quand même!

Et on quitte le confort des sièges orangés pour une fin de soirée survoltée. Bras en l’air et sautillements sur Just Saying, Hands, Generation et Hobo, titre qui l’a fait connaître, magnifiquement revisité pour l’occasion. Viens l’heure du rappel avec une prestation de beatbox détonnante, suivie de Duck. Bucket clôturera ce concert tout en générosité. Mercredi à Morges, We all kick(ed) the bucket in the end! The end! The end! The end! The end!

The end. Jusqu’à la prochaine?

Aude